Hiveguard : le drone miniature comme futur bracelet électronique
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Hiveguard est un dispositif préventif de surveillance des individus assujettis à un placement en surveillance électronique ou à un aménagement de peine par des essaims de drones miniaturisés.
Soutenu par l’Union Européenne, Hiveguard a été créé dans le but de permettre aux personnes sorties de prisons de pouvoir recouvrer ses points de citoyenneté.
→ Développer une technologie de confiance.
→ Avoir un nouveau rapport à l’incarcération.
→ Garantir une sécurité permanente pour les citoyens.
→ Aider à la réinsertion des prisonniers dans la société.
La prison ne représente plus que 20 % des peines prononcées par la justice française. En 2022, 169 683 personnes suivies en milieu ouvert (sursis, travail d’intérêt général, aménagement de peine…) contre environ 71 678 personnes qui sont emprisonnées. (Source)
Entre 20 % et 30 % des personnes détenues en France souffrent de pathologies mentales.(Source)
La loi pénitentiaire de novembre 2009 impose le recours à la surveillance électronique pour les fins de peine. (Source)
Dangerous Things, une société de biohacking vend plus d’une dizaine de milliers de kits d’implants de puces électroniques. Les puces fonctionnent comme les cartes de crédits, grâce à la technologie RFID qui utilise les champs électromagnétiques pour lire les informations stockées. La puce RFID remplace le badge d’accès de « salariés augmentés ». Au Mexique, les policiers l’utilisent pour être retrouvés en cas d’enlèvements.
Pegasus est un logiciel de surveillance conçu par l’entreprise NSO Group pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée. Il aurait réussi à contrer plusieurs attentats de grande ampleur en Europe. Il serait aussi utilisé comme outil de surveillance de masse en ciblant les numéros de téléphone de 50 000 personnes. Pegasus peut infiltrer un téléphone sans aucune action ou aide et de manière totalement invisible et silencieuse. (Source)
De nombreuses startup comme Geosatis travaillent sur des bracelets avec un système de géolocalisation, en alternative à la radiolocalisation utilisée de nos jours. Ils permettent d’anticiper les retards en déterminant l’emplacement exact de la personne. La géolocalisation pourrait aussi mettre en place des « zones d’exclusion », des espaces interdits pour le condamné sous peine de déclencher une alarme, comme une école par exemple.
À San Francisco, des robots de surveillance de la start-up Knightscope ont été installés dans un quartier pour surveiller les environs. Équipés de quatre caméras capables de lire jusqu'à 300 plaques d'immatriculation par minute et d'envoyer des alertes lorsque des personnes sur "liste noire" se trouvent dans une zone. Ils pourraient atteindre une vitesse de trois miles par heure. Ils sont désormais confinés par les autorités locales.
Les autorités chinoises ont déployé des drônes en forme de pigeon pour surveiller la population dans cinq provinces du pays. Le projet baptisé « colombe » serait utilisé par une trentaine d’agences militaires et gouvernementales pour surveiller les régions frontalières du pays. Les appareils, difficilement repérables, sont équipés de caméras HD, de capteurs et d’antennes GPS et sont contrôlables à distance via une liaison satellite. (Source)
"Eye in the sky” est un drone autonome de surveillance capable de détecter les colis suspects, les départs d’incendie, reconnaître les comportements violents, les criminels ou les enlèvements. Dévoilé par des chercheurs américains, les capteurs sont dotés d’un algorithme très précis qui aurait identifié les actions violentes dans 89 % des cas. Les mouvements de foule pourraient empêcher le système de fonctionner en temps réel.
En 2018, les entreprises Avansig, Skysense et Prosegur ont produit le premier drone d’intérieur. En effectuant l’itinéraire de patrouille à l’intérieur de bâtiments, il enregistre et diffuse des vidéos et envoie des alertes au poste de sécurité lors de violations potentielles. Ce nouvel outil remplacerait les agents de sécurité, coûteux et moins efficaces, et les caméras de surveillance dont le défaut est leur immobilité et leurs angles morts.
Ce drone de surveillance d’intérieur est conçu par Ring, filiale d’Amazon dédiée à la sécurité chez soi. Autonome, il est équipé d’une seule caméra capable de filmer partout. Il peut voler sur des parcours choisis afin que l’utilisateur puisse surveiller sa maison avec un esprit plus serein. Lorsque l’alarme se déclenche, le drone diffuse les images en direct sur une application accessible depuis un smartphone.
L'université de Washington (États-Unis) a créé RoboFly, un robot miniature de la taille d’un insecte. Il peut surveiller des zones de grande ampleur de façon discrète et entrer dans des zones trop petites ou trop dangereuses pour être accessibles. Sans câble, il s’alimente grâce à un rayon laser dirigé sur sa cellule photovoltaïque. (Source)
Spiderhead est un thriller psychologique qui aborde le thème de l’incarcération. Des détenus sont envoyés dans une prison sur une île isolée dirigée par Steve Abnesti, un scientifique visionnaire qui mène sur les détenus des expériences et teste des médicaments sur des volontaires espérant voir leur peine écourtée.
Ce film montre un futur proche ou un présent alternatif où un groupe de criminels condamnés à mort est envoyé dans l’espace. Ils ont accepté de commuer leur peine dans une mission d’exploration spatiale gouvernementale. Leur vaisseau est en partance vers le trou noir le plus proche du système solaire pour y mener des recherches autour de sources d’énergies alternatives et pourvoir la Terre en ressources illimitées.
Le synopsis du film : MS One est une prison spatiale expérimentale où les 500 criminels les plus dangereux au monde sont maintenus dans un sommeil artificiel. Chargée d'une mission humanitaire, la fille du président des États-Unis est prise en otage par les détenus. Le Président décide d'envoyer un ex-agent du CIA avec pour seule mission de sauver sa fille et personne d’autre.
Ce film se passe une semaine avant que le gouvernement américain applique son plan pour éradiquer le terrorisme et les crimes de son pays. Une puissante émission d'ondes ôtera toute volonté criminelle et empêchera le moindre acte illégal. Des cartes monétaires numériques et rechargeables remplaceront l'argent physique pour mettre fin aux braquages de banques.
L’épisode 5 de la saison 4 de Black Mirror décrit un monde où des chiens robots tueurs chassent les humains pour les exécuter. Les chiens robots sont dotés de caméras et d’un système autonome de géolocalisation qui permettent de traquer les humains. La série fait référence aux robots de Boston Dynamics tels que BigDog, un chien-robot utilisé conçu pour l’armée.
The Cybernetic Cop est une vidéo présentée au MoMA en 2014. On entend un texte de Jackie Wang. «Le policier cybernétique n'a pas de visage. Aujourd'hui, nous pourrions appeler le policier cybernétique CompStat - il vit dans des bases de données reliées entre elles. Il se répand sous forme de rayonnement électromagnétique, d'atmosphère, de signaux. Il est inhalé. Il me traverse. »
Le synopsis du film : dans le cadre d'une étude comportementale, vingt hommes sont sélectionnés. Huit d'entre eux acquièrent la fonction de gardiens de prison et douze celle de prisonniers. Pendant deux semaines, les expérimentateurs étudient les comportements qui vont changer en prenant leur rôle trop au sérieux. Dès la deuxième journée, l'expérience dérive par la révolte des prisonniers et la répression brutale des gardiens.
Le Future of Life Institute a produit un court-métrage présenté lors de la convention des Nations Unies pour stopper le développement de robots tueurs. La vidéo montre un homme présentant un drone miniature volant et autonome, équipé de la reconnaissance faciale et de 3 grammes d’explosif. Les drones sont capables d’attaques personnelles et de tueries de masse. Ils vont être piratés, donnant des conséquences terribles : attaque terroriste…
Cet animé dystopique montre une société futuriste. Le système Sybil est établit pour garantir un monde sans criminalité. Ce système mesure le « Psycho Pass », le coefficient de criminalité des individus se basant uniquement sur des statistiques. Pour la société, certains sont “criminels” par nature et méritent la mort. Sybil est un système totalitaire, répondant à un besoin de protection, de paix et de bonheur illusoire.
Ce roman de 1956 dépeint un monde où les meurtres sont éradiqués car ils peuvent être prédis. En 2054, la criminalité ne se combat plus a posteriori, mais avant que les crimes aient été commis. Grâce aux visions du futur fournies par trois êtres exceptionnels doués de précognition qui prédisent l’avenir, les agents de Précrime arrêtent les criminels avant qu’ils ne commettent leurs méfaits.
Myriam Abid Onn
Cathy Dolle
Anouk Hervouet
Sibylle Hervouet
Antoine Martin
Julie Salaun
Zoé Vincent
Grégoire Charrassin et Adrien Rivierre, formateurs au design fiction dans le cadre d’une semaine intensive à l’école HETIC avec les étudiants en troisième année du programme Grande École, en octobre 2020.
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